Je vais juste faire une petite réponse cinématographique à Ryryle, qui m'a endolorie par traction manuelle le lobe de l'oreille pour cause de délaissage compulsif de blog.
Mon absence de la sphère internetteuse prouve bien à ceux qui me voient peu, que je ne les fuient pas, mais suis une very busy woman trop over-booké.
Alors voilà : je vais parler de VCB de mon woodynou (Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen).
Alors déjà : J'AIME !
Oh oui j'aime !
Comment exprimer avec réalité cette jaimitude ?
Et bien c'est bien simple : J'ai été déprimé en sortant, j'ai pleuré, n'ai pas pu m'endormir, ai réouvert mon journal pour y glisser cette phrase : "je voudrais connaître quelqu'un qui conaisse la peur abyssale de marier un marc".
C'est un de ces films qui ne vous laissent pas tout à fait comme vous étiez en entrant.
Beaucoup de monde critiquent ce film par ses côtés clichés. Le joueur de guitare à Barcelone, la blonde et la brune copines mais différentes.
Oui tout ceci dans un film lambda me ferait hurler de rire avant de me faire pleurer de peine et vociférer de mépris.
Mais ceci n'est pas un film lambda, ceci est film de woody allen, ceci est une fable.
Nous sommes ici dans un conte pour grand. Un roman d'apprentissages pour des gens qui se croient déjà grand.
J'ai aimé être surprise par ce film.
Je suis toujours assez surprise par un film, car je me fait un devoir de ne pas lire des résumés ou des critiques avant que d'en voir. Bon de temps en temps ça me joue des tours et je tombe sur des vraies merdes. Mais la plupart du temps j'arrive vierge devant le film et ce sont mes sentiments et non ceux de télérama qui parlent.
Malgré tout, Peter Fondu m'avait déjà révélé des choses. Et puis on n'empêche pas les autres de parler. Alors j'entendais pénélope par ci, scarlett par là, Javier en bas à gauche... Et puis finalement c'est la plus inconnue de toute que nous suivont. C'est elle qui porte toute la symbolique du film et certainement elle qui monopolise le plus l'écran.
Pénélope joue les tartuffe voir les Godo, on en parle, mais la voi très peu.
Vicky, la seule non célébrity du grand écran le crève. Son rôle est dure à jouer, car il est celui de celle que l'on aime moins. Celle à qui on a peur de ressembler, tout en sachant qu'on lui ressemble forcément. Incarner les travers de la société, le désir animal et celui d'en être un social...
Mais soyons bien d'accord avec mon psedo facebook : "je suis définitivement blonde". J'aspire à être une Cristina (Scarlett), elle paraît la plus perdue : à la fin elle est seule, sans travail, ni avenir. Pourtant c'est celle qui sera la plus heureuse, car en adéquation avec ce qu'elle est. Elle ne sera jamais frustrée de rien. C'est l'incarnation même de l'expression "mieux vaut avoir des remords que des regrets". D'accord c'est un raccourcis un peu comptoir de bar... mais il me vient quand même à l'esprit et je n'ai pas le temps de me relire !
je suis très étonnée des conceptions différentes que sucitent le film. Certains haïssent vicky, d'autre la trouve extrêmement humaine, d'autres les deux (moi entre autre). Le "sex-time" entre vicky et l'espagnol parait aux gens de temps en temps beau. Pour moi, soyons bien d'accord c'est de la merde ! La petite sainte nitouche qui dit "non non non et non" et puis qui après une soirée aux chandelles arrosée et un air de guitare se fait niquer dans un parc : c'est une conne. Surtout si en plus après elle sort que c'est de l'amour ! Tu étais à Barcelone, ton spageti mou du bout à la maison t'emmerde, l'espagnol qui sent bon le saucisson est plus appétissant. C'était certainemet très bon, mais ça reste du Full sex.
Cette attitude puéril d'ado ne comprenant pas ses sentiments et manquant cruellement de spontanéité se fait ressentir au moment de se préparer. Elle va le revoir. Woody se fait chier à faire 30 prises de ses essais de fringues... c'est vraiment pas son genre : ça A une signification !
Cristina quand à elle est toujours cohérante : oui il me plait, je veux coucher avec lui. Elle dit oui. Puis cette homme change... et bien là non. Je ne suis plus attirée, je t'ai aimé, mais là non. Une simplicité et une sincérité à laquelles tous les humains devraient aspirer. Mais que nous sommes trop lâches.
La caméra est merveilleuse. Elle montre la simplicité du désir de cristina : un plan fixe au moment du premier baiser. Et la minoderie, la complexité du désir qui se heurte en Vicky : des plans en fondue enchainés à m'en plus pouvoir... à vous filer la gerbe. Finalement, c'est le baiser le Vicky, bien clean, le soir sous les étoiles qui fait vomir. Pas celui franc et direct d'une cristina bourrée dans une chambre d'hotel.
La simplicité de Cristina est à son appogé au moment où elle va chercher des médicaments pour son espagnol (gagné, je ne me souvient effectivment pas de son nom). la caméra la suie, longuement, tendrement, naturellement. Cela ne sert à rien... certes, mais Cristina contamine la caméra qui devient généreuse à son tour. Offrant de magnifiques images des pas assurés, rond et sensuels, mais sans ma vulgarité d'une petite blonde au short bleu et au chemisier jaune (une blonde qui porte bien le jaune, c'est à souligner!).
D'ailleurs Merci Woody de ne pas tomber dans le cliché de la bonde ! Certes il s'en sert pour différencier Vicky et Cristina, mais cette blonde n'est pas une pouffe. Elle a fait des études, elle est dans le beau monde, polie et s'habille bien.
Voilà ça c'est dit !
Une dernière chose pour la route : l'affiche est diablement bien foutue ! On y voit que des gens connus. On pense que ce sont eux les gens importants. Mais non ! ce sera Vicky ! Et comment le savoir ? Et bien parce que aucun n'est totalement sur l'image. Ils sont présents et prennent tous l'espace, mais leur visage est coupé. entre eux un vide profond trou l'image : il manque Vicky. Ils sont baignés dans une lumière chaleureuse, vivante et bigrement sexy. Vicky n'est pas là, elle n'appartient pas à cette vie. Elle y aurait sa place, on l'attend. Mais le loft avec cours de tennis n'attend pas.
Alors voila...
à ceux qui disent : "Mais il va finir par nous dégouter à force de tourner avec scarlett", je dirais d'abord qu'il a toujours fait comme ça (il use une femme jusqu'à la moelle, puis la dégage), puis, sûre qu'ils ont entendus, je mettrais un bon coup dans la gueule.
Je pourrais m'emflammer encore des heures, mais demain je vais à la sorbonne pour mon orientation... let's celebrate !
PS:
désolée Ryryle : Barcelone était pas très bien filmé et le personnage de Pénélope était (bien que indispensable) too much pour moi...